Tout le monde connaît la réputation de la Toyota Corolla. Au risque de manquer de politesse, le terme « voiture de matante à béret » traduirait bien mes pensées. Et bien, croyez-le ou non, après avoir passé une journée complète au volant de la voiture ci-haut décrite, je suis vendue. Le rapport qualité/prix/fiabilité/performance m’a rendue bouche bée. En plus, elle est assemblée en Ontario. Je la conseillerais à toutes les personnes qui désirent se procurer une bonne voiture pour se rendre du point A au point B. Pour les adeptes de l’agrément de conduite, par contre, il faudra se diriger vers autre chose.
Le moteur 4 cylindres de 1.8 litre produit 132 chevaux. Sincèrement, j’ai été agréablement surprise du pouvoir d’accélération de cette berline économique. J’ai réussi un temps tout juste sous la barre des 10 secondes lors d’un test d’accélération 0-100 km/h. Il y a quelques semaines, j’ai passé une journée au volant d’une Subaru Impreza 2012. Selon moi à cause de sa transmission CVT à variation continue, je n’ai pas réussi à faire mieux que 11.3 secondes. Une Corolla qui bat une Impreza…on aura tout vu! Mais oui, j’en ai été témoin! Et le temps de reprise sur l’autoroute de 80 à 100 km/h s’est avéré d’environ 4 secondes. Après un court délai, le bon embrayage de la transmission automatique à 4 rapports s’actionne et il devient facile et sécuritaire de dépasser. Il faut comprendre que la performance du moteur n’est pas seulement utile pour les pilotes sur circuits fermés; elle permet de faciliter les manœuvres, dans toutes sortes de situations. La consommation moyenne de 6,8 litres/100km a été améliorée avec le modèle 2012. Cependant, je suis demeurée perplexe de constater qu’à 120 km/h, le moteur tourne à 3000 tours/minute. C’est logique considérant sa boîte de transmission à 4 rapports seulement. Je ne suis pas ingénieur, mais en théorie ces données ne devraient pas résulter en une si faible consommation… Les preuves restent à faire. Le point le plus négatif, après avoir lancé toutes ces fleurs : la tenue de route. Il faut bien que le petit prix se fasse ressentir un peu. Les suspensions manquent de rigidité et de précision, en plus d’une direction pas très sensible. Par conséquent, la confiance que je portais pour ma voiture lors de manœuvres précises à vitesse relativement élevée a été affectée. La voiture se manie comme si elle était lourde et volumineuse, alors qu’elle est menue et devrait être agile! Mais il faut relativiser. Si on s’abstient de slalom ou de manœuvres un peu plus extrêmes, la Corolla répond aux exigences de base.
Deux mots pour résumer mon impression de l’habitacle : confort et efficacité. La qualité des matériaux utilisés pour le siège, en plus de son ajustement en hauteur (pour le conducteur seulement) m’ont plu. L’ajustement téléscopique du volant permet de trouver la position de conduite idéale. Alors que je me trouvais dans la version de base, le radio aussi se qualifie comme étant « de base ». Les gens à la recherche de gadgets et de modernité devront s’abstenir. Mais pour ceux qui aiment la simplicité et le côté fonctionnel, vous serez comblés! Toyota m’impressionne avec ses équipements de série tels que le port auxiliaire et USB en plus des commandes au volant de volume et de syntonisation de la radio ou encore de la piste de musique. Le tableau de bord, quant à lui, offre des informations intéressantes qui peuvent s’alterner entre la consommation actuelle, la consommation moyenne, le kilométrage total ou partiel et la température extérieure. Ce dispositif électronique s’insert au beau milieu du compte-tours et se règle à l’aide d’un bouton poussoir. Finalement, la visibilité est bonne, grâce au pare-brise considérablement incliné et les piliers A avancés. Quelques points négatifs : aucune lumière près des pare-soleil, les vitres manuelles pas très commodes et les poignées intérieures sont d’une laideur telle que je me dois de le souligner! Les espaces de rangement ne sont pas révolutionnaires, mais pratiques. Même si le ou la passagère avant ne peut pas admirer sa beauté le soir, faute d’éclairage, ceux de derrière devraient jouir d’un espace suffisant. Le plancher étant presque parfaitement plat, trois passagers peuvent s’y asseoir sans trop d’inconfort. Bien que le coffre m’ait semblé plus qu’adéquat avec son volume de chargement de 348 litres, il offre un peu moins d’espace que celui de ses concurrents.
Côté sécurité, les six coussins gonflables (à l’avant, latéraux et en rideaux) viennent évidemment de série. Mais avant de se rendre à ce point de non-retour, il est bon de s’assurer que le freinage est efficace, ce que la Corolla fait très bien. Le système anti-blocage (ABS) s’actionne en douceur tout en gardant une bonne stabilité. Vient s’ajouter à cela le système de contrôle de traction qui permet d’éviter le pire, le régulateur de traction, le répartiteur électronique de force de freinage, l’assistance au freinage et la technologie d’arrêt intelligent. Il faut donc volontairement déstabiliser l’auto pour être en mesure d’y arriver!
Avec un prix débutant à 15 450$, ses principales concurrentes sont les Honda Civic, Hyundai Elantra, Kia Forte, et Nissan Sentra. Toyota a fait ses preuves et a gagné le prix de la fiabilité depuis plusieurs années. Je vous l’assure, personne ne m’a fourni d’enveloppe brune pour me faire écrire les mots qui suivent. Je me surprends moi-même à relire mon bilan récapitulatif. Mais je dois admettre que son confort, sa bonne visibilité, son freinage efficace et sa capacité d’accélération plutôt étonnante font d’elle une voiture de catégorie compacte qui peut plaire à plus d’un!
En y repensant bien, j’aurais aussi pu me fier à ses chiffres de vente records!