Vendue à partir de 37 750$, la Volvo S60 présente plusieurs déclinaisons.
Le modèle de base est équipé du moteur turbocompressé 5 cylindres de 2,5 litres qui développe 240 chevaux. Il faudra débourser 2 200$ supplémentaires pour remplacer les deux roues motrices avant par le rouage intégral (et obtenir 10 chevaux de plus).
Le moteur turbo 6 cylindres à plat de 300 chevaux est disponible qu’à partir de 42 850$, avec roues motrices avant. 45 150$ sont nécessaires pour concorder avec le titre de cet essai, soit S60 T6 AWD.
Le modèle qui m’a été gracieusement prêté pour une semaine affichait un prix de 49 450$ et était équipé du 6 cylindres turbocompressé.
Ceci étant clarifié, je peux vous avouer avoir eu un réel plaisir au volant de ce bolide.
Je me suis aussi arrachée les cheveux de la tête.
Je m’explique.
Le puissant moteur et sa transmission automatique m’ont fait sourire, surtout en mode sport. Mais la configuration de l’habitacle va tout simplement à l’encontre de toute logique. On croirait presque que les dirigeants de Volvo ont délibérément décidé de ne pas faire les choses comme les autres, ce qui possède un certain charme, mais qui complique aussi la vie. Les minuscules commandes de la console centrale riment avec tout sauf ergonomie! Le look est accrocheur, et j’imagine qu’on s’y adapte éventuellement. Par contre, je continue d’apprécier les grosses commandes accessibles que l’on retrouve chez la concurrence et qui permettent de demeurer bien concentré sur sa conduite.
Je l’avoue, la S60 se démarque visuellement des BMW série 3, Audi A4 (ou S4) ou encore Mercedes Classe C de ce monde. De plus, comme on en voit moins sur nos routes, elle fait tourner les têtes. La compétition reste forte dans le segment des berlines de luxe, et les modèles concurrents n’ont pas acquis cette popularité pour rien…
Expérience de conduite
L’emplacement des commandes des bancs chauffants, du frein à main, de la commande de portière à essence, de l’odomètre, de déverrouillage des portes ou de changement de station de radio… rien de tout ceci n’est intuitif !
Volvo a redéfini les symboles universels à sa façon pour les commandes de régulateur de vitesse au volant. Le + remplace le « SET » plutôt commun et une flèche arrondie signifie « RESET ». Ah bon !
De plus, il est impossible de répondre à un appel téléphonique à partir du volant, cette commande étant plutôt « intégrée » parmi la panoplie de boutons de la console centrale.
Ai-je vraiment besoin de continuer ?
Une fois accoutumé, on s’y retrouve. Je vous conseille de prendre une bonne heure, stationné, pour vous y faire. Il est plutôt dangereux de s’y habituer en roulant !
Au-delà de ces petits irritants, c’est une vraie bête que j’avais entre les mains.
Le fameux moteur s’exprime très bien. Les palettes au volant, soit dit en passant très jolies, permettent de passer les vitesses avec un délai minimal. Le mode sport vient certainement amplifier l’adrénaline au volant.
Et le confort…un vrai salon ! Je me suis retenue pour ne pas aller lire mon magazine sur le siège du passager un après-midi, et aller y boire mon café le matin !
Plus sérieusement, les sièges sport offrent un excellent support, la qualité des matériaux est irréprochable et la position de conduite parfaite se fait par l’entremise de contrôles électriques de l’assise en huit directions.
Petit bémol, la rareté des espaces de rangement. Derrière la console centrale se trouve un endroit prévu à cet effet, mais son accessibilité demeure difficile. Dans les portes, un tout petit volume de chargement est disponible. En bref, plus ou moins pensé pour une famille.
Équipement
Première surprise (pour une voiture de près de 50 000$) : pas d’écran tactile. En 2014, on est habitué à ce luxe.
Par contre, si vous aimez être pris en charge pendant la conduite, vous serez servis ! Une panoplie de systèmes de sécurité fournit une tonne d’information qui est inévitablement associée à plusieurs signaux visuels et sonores! Avertisseur de collision avec freinage automatique, régulateur de vitesse adaptatif, alerte de circulation latérale, avertisseur de distance, alerte vigilance du conducteur, assistance au changement de voie, alerte de franchissement de ligne, détection des piétons et des cyclistes avec freinage automatique…
Envahissant ? Stressant ? Un peu, je l’avoue.
Par chance, ces systèmes peuvent tous être désactivés dans un sous-menu, si désiré.
J’ai certainement apprécié le volant chauffant, les sièges arrière chauffants et la caméra de recul. En plus du confort et des diverses possibilités d’ajustement des sièges, ce qui demeure digne de mention.
Particulière, cette Volvo S60 AWD demeure un véhicule haut de gamme, très agréable à conduite. Malgré une popularité moins criante que ses rivales, la S60 mérite d’être considérée dans la ligue des grands. Il ne faut pas oublier que chez Volvo, on doit travailler encore plus fort que chez les marques Allemandes pour se démarquer, ce qui laisse souvent place à de belles surprises.