Ce multi-segment familial a tout d’une fourgonnette. Portes coulissantes, possibilité d’asseoir 6 passagers (et non 7), et conduite pas très sportive.
Pendant mon essai au volant de cette Mazda 5, je me suis demandée à qui elle s’adressait véritablement ?
Je crois que l’égo des acheteurs entrent en ligne de compte. J’ai souvent entendu « Oh non ! Je ne veux pas de van » ou encore « Les fourgonnettes, c’est pour les vieux ! ». Voilà, ce multi-segment est là pour pallier aux gens qui résistent aux fourgonnettes !
Cela dit, ce véhicule a de nombreuses qualités. Si j’avais de jeunes enfants, je n’écarterais pas cette option. Il est difficile de trouver plus pratique que des portes coulissantes, avouons-le. On accède facilement aux places arrière, grâce à une garde au sol particulièrement basse.
Les sièges capitaine en deuxième rangée contribuent également à la polyvalence. J’ai personnellement eu la chance de faire un voyage de ski avec cette Mazda 5. Nous étions quatre adultes. Les skis étant bien installés entre les deux sièges, personne n’a manqué d’espace.
La banquette arrière, quant à elle, n’est agréable que pour les enfants, idéalement un peu contorsionnistes.
Le modèle GT que j’ai conduit était d’une valeur de 28 605$, mais la Mazda 5 est disponible à partir de 23 890$. À ce prix de base, vous n’aurez ni droit au système Bluetooth, ni au régulateur de vitesse.
Ce créneau est assez particulier. Seuls les Ford C-Max, Kia Rondo, Toyota Prius V et, à la limite le Chevrolet Orlando peuvent être considérés comme de véritables rivales.
Expérience de conduite
La motorisation quatre cylindres de 2,5 litres s’est bien exprimée tout au long de mon essai. Même avec 6 passagers, on ne sentait pas le moteur forcer outre mesure.
Sur un parcours mixte, j’ai obtenu une consommation de 9,4 litres/100 kilomètres.
Évidemment, je ne me sentais pas à bord d’une sportive. On comprend immédiatement dans quel genre de véhicule on se trouve lorsque le conducteur a accès à un appuie-bras.
Cependant, la conduite de la Mazda 5 s’apparente plutôt à celle d’un VUS qu’à celle d’une fourgonnette, cette dernière étant beaucoup plus lourde, plus molle et moins agile.
L’ergonomie de la console centrale n’est pas aussi impressionnante que celle de la Mazda 3. Cependant, on s’y adapte rapidement.
Le petit écran au-dessus des bouches de ventilation nous donne beaucoup d’information : température extérieur, température intérieure commandée, données audio et de consommation de carburant.
C’est le seul écran de la console, et il n’est malheureusement pas très moderne.
Au centre, certaines commandes se trouvent à une position surprenante. De plus, par désir de modernité, on a compliqué l’utilisation de boutons simples comme le réglage de la température. Plutôt qu’une bonne vieille roulette garnie de rouge et de bleu, il faut tourner une molette dont le résultat apparaît sur le fameux écran plus haut. Il faut le trouver !
Pour les manœuvres à reculons, une caméra de recul aurait été appréciée. Mais les capteurs de position, bien qu’ils puissent être désactivés, aident aux tracés périlleux.
À l’avant et latéralement, la fenestration généreuse du modèle permet une bonne visibilité. Cependant, les sièges capitaines affectent la visibilité latérale arrière tandis que le pilier central crée un angle mort important pour le trafic transversal lors d’un changement de voie, par exemple.
Les espaces de rangement soulignent l’aspect pratique du véhicule. En plus de compartiments généreux entre les sièges avant et devant le passager, on a accès à un espace tout aussi surprenant qu’ingénieux sous les bancs capitaines de la deuxième rangée. Parfait pour ranger les jouets des enfants !
Le coffre, quant à lui, peut passer d’un volume de 857 litres lorsque deux personnes y prennent place à un tout petit 112 litres derrière la troisième banquette.
Plus souvent qu’autrement, c’est à un espace équivalent à 426 litres auquel on aura accès, avec quatre passagers. Ceci équivaut au volume disponible dans une voiture intermédiaire comme la Kia Optima ou encore la Mazda 6, ce qui s’avère bien raisonnable.
Équipement
La version GT est vendue à partir de 26 700$ avec la boîte manuelle à six rapports.
Elle offre principalement les roues de 17 pouces (au lieu de celles de 16 pouces sur le modèle GS), les rétroviseurs extérieurs dégivrants, les phares au xénon à décharge haute intensité, les commandes du régulateur de vitesse montées au volant et les sièges avant chauffants.
De plus, le modèle qui m’a été attribué possédait le toit ouvrant, une option de 895$.
Le système de téléphonie mains libres Bluetooth m’a donné du fil à retordre lors de l’activation. Je n’ai pu y accéder que par commande vocale, ce qui fonctionne une fois sur cinq, quand on est chanceux ! Une touche aurait été appréciée. Mais comme le véhicule ne présente pas d’écran, il est plus difficile d’intégrer ces menus.
Le design de la Mazda 5 a été renouvelé pour 2011. On peut dorénavant apprécier les portes avec relief et les phares allongés. Je ne peux pas dire que son apparence m’enchante. Cependant, ce n’est pas pour la beauté que l’on achète ce véhicule, mais pour son côté pratique. Et ça, Mazda l’a très bien fait.